lundi 29 octobre 2012
Photosensible
Elle est un peu myope
Mais si séduisante
Que je persévère
Un peu pervers
Un peu sauvage
Comme tout timide dans sa cage
Je sors de ma réserve naturelle
D’un drôle d’oiseau de Gobi
Je me donne des airs
Toutes les baleines de mes chemises
Ont échoué au bord du lit
La grande marée des sentiments
A mis du sel sur nos cornées
Je ne m’irrite pas mieux que Grenouille
Plongé dans la lumière
Pour voir mon parfum faire aumône
Plus sensible qu’une pellicule
Sans la combinaison le masque
Son regard me brûle
Pourtant collent sur ma rétine
Ses baisers de Biafine
Elle est un peu myope
Ou hypermétrope
Parfois je confonds
Distance et raison
Je lui parlerai, tout près
Qu’elle voie mes lèvres qui s’agitent
Quand ses cils discernent
Ma fréquence focale
En trois dimensions
Il n’y a point de fuite
Je lui taillerai un beau cristallin
Un organe pour me voir
Un orgueil pour ne plus me voir
Un contour des yeux
Que je veux lourd de visions
Plein fard sur les paupières
Je récupère la pulpe
Et distille sur la pupille,
Sur ses cônes, ses bâtonnets
Bannies lunettes, maudites lentilles
Aussi claire que la lune
Elle verra enfin ma face cachée
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